Conférence – Débat pour l’emploi et la formation dans l’industrie et les services publics le 16 mai 2025 à 18h30 à Valence

Conférence – Débat pour l’emploi et la formation dans l’industrie et les services publics le 16 mai 2025 à 18h30 à Valence

« Défaillances d’entreprises » : +45% en 2024

Clergerie disparue, Eolane menacée, « Vencorex » (chimie) : le nucléaire, le spatial, la santé plombés !

Le PCF engage une campagne pour l’emploi dans l’industrie et les Services Publics. Il porte son projet de « Sécurité d’Emploi ou de Formation (SEF), Quels financements et quels pouvoirs d’intervention des salariés ? »

Ensemble, Syndicalistes, Élus, responsables politiques et associatifs. Pour construire une nouvelle ère des Services publics et de l’Industrie.

Dans l’industrie : Vente à la découpe, fermeture et braderie d’entreprises où les investisseurs étrangers font leur marché, voilà la politique de reconquête industrielle des Macron, Bayrou, Ferracci…

Dans les services publics : Budgets et dotations rationnés, suppressions d’emploi, repli des missions, hôpital en danger, école dérèglementée, ouverture à la concurrence, voilà le résultat des choix politiques d’austérité au nom du renflouement de la dette !

Il faut stopper cette dangereuse hémorragie !

Il faut construire une alternative !

Des salarié.es et leurs représentant.e.s de diverses entreprises dont, CLERGERIE (chaussures), FRAMATOME, L’HÔPITAL, VENCOREX, La SNCF, DOMO, L’ÉDUCATION NATIONALE… se retrouveront le 16 mai à Valence, Maison des syndicats, pour en partant de leur vécu, échanger sur les alternatives possibles et les moyens à mobiliser pour s’en sortir…

EN CAMPAGNE pour une nouvelle efficacité des services publics et de l’industrie !

EN CAMPAGNE pour une nouvelle efficacité des services publics et de l’industrie !

Pour le système capitaliste et le patronat, l’emploi est marchandise.

Elle est utilisée comme variable d’ajustement pour assurer un taux de profit maximum aux capitaux investis, avec l’objectif que ce taux ne diminue pas.

C’est la méthode suivie pour accumuler toujours plus d’argent et tenter de devenir les maîtres du monde.

Le cas E. Musk en est un symbole. Ce n’est malheureusement pas le seul !

Mais il y a un revers à la médaille. Pour assurer cette rentabilité, la pression permanente exercée sur les salariés (baisse des salaires, suppression des droits sociaux, chômage) en arrive à produire un effet contraire. Ainsi le taux de profit a tendance à baisser.

C’est la cause de la crise du capitalisme devenue systémique, c’est-à-dire longue, profonde et multiple.

Une crise qui met en péril toute la société : de l’humain jusqu’à la nature. Il est urgent de sortir de cette logique mortifère!

Depuis plusieurs décennies, la recherche du profit affaiblit considérablement la production de richesses réelles jusqu’à en arriver à une croissance atone, voire à entrer en récession. En France cela a même conduit à faire reculer le taux de productivité qui était dans les trois meilleurs mondiaux ! Car, au lieu de dépenser pour développer le pays, les cures d’austérité imposées au prétexte de combattre la dette, ont conduit à un enfoncement toujours plus grand dans la crise, causant d’énormes dégâts :

➤ SOCIAUX

Dans les services publics, la purge…

A l’hôpital : le manque de soignants en est arrivé à un point tel qu’à la moindre épidémie de grippe, les autorités sanitaires doivent déclencher le plan blanc. En Drôme, les Hôpitaux Drôme-Nord se sont retrouvés dans cette situation.

Le déficit cumulé des hôpitaux publics s’aggrave. Il se situe à 3,5 Md€ pour 2024. Cela met en péril l’existence même d’établissements, réduit l’offre de soins et fait courir des risques aux populations.

Dans les Transports : la SNCF obligée par Bruxelles de transférer à la concurrence 30% de son trafic Fret a dû réduire de 10% ses effectifs (5000 emplois supprimés) et n’assure ainsi plus sa mission de service public. Or, jusqu’à 13 000 poids lourds traversent la Drôme chaque jour entre Vienne et Orange… Le train Perpignan-Rungis récemment supprimé a renforcé la circulation de camions.

Dans l’industrie, la décadence…

En 2024, les défaillances d’entreprises ont atteint un rythme effréné (+ 45% par rapport à 2023). Le chômage repart à la hausse : + 3,9 % en catégorie A au 3ème trimestre 2024. C’est la plus forte progression en 10 ans. (+ 8,5% chez les jeunes). Les TPE sont touchées mais les PME de + de 50 salariés aussi !

Des filières sont en situation d’être démantelées ce qui touche directement à la souveraineté industrielle du pays. 300 000 emplois au total risquent de s’envoler selon la CGT. En Drôme, chimie, aéronautique, industrie nucléaire sont mis en difficulté !

➤ ECOLOGIQUES

Le cas du fret ferroviaire montre à quel point il y a besoin de repenser les mobilités et pas seulement celles des personnes mais aussi et surtout celle des marchandises. Sinon ce sera un coup d’épée dans l’eau et un ressenti punitif pour les individus. D’où l’urgence du ferroutage et par exemple du Lyon-Turin qui doit relier en fait Lisbonne à Budapest…

Mais l’abandon de l’activité industrielle, comme dans le cas de la Mine de sel de Hauterives liée à l’entreprise Vencorex placée en redressement judiciaire, peut causer des accidents écologiques majeurs. La faiblesse des investissements pour décarboner les productions fait prendre un retard sérieux dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Un véritable désert économique est en train de se créer en France mais aussi en Europe.

Au moment où Trump met l’Europe et la France au défi de le suivre pour sauver le capitalisme US et le système de civilisation dominant qu’il impose, notamment en soutenant coûte que coûte le roi Dollar, il est urgent de s’émanciper de cette domination.

Développer notre économie en soutenant un nouveau mode de production et d’échange.

Un mode qui s’appuie sur le développement des capacités humaines et l’écologie afin de soutenir une nouvelle croissance assise sur les services publics et une production industrielle décarbonée. Cela dans un objectif de souveraineté et de nouvelles coopérations avec nos voisins européens ainsi qu’avec les pays dit du « Grand Sud » dont on ne peut écarter la Chine…

Celle-ci passera par des rencontres avec les personnels des services publics des entreprises, par des réunions publiques ouvertes à la population comme à l’ensemble des forces de gauche politiques, syndicales et associatives.

Ce sera l’occasion pour le PCF de proposer sa proposition de Sécurité d’Emploi ou de Formation (SEF) qui articule :

  • Un grand service public de l’emploi et de la formation financé par des cotisations (remplaçant progressivement les cotisations chômage) auquel seraient affiliés chacune et chacun dès sa sortie du cycle de formation générale.
  • Des moyens de financements nouveaux des entreprises par un pôle public bancaire, des fonds régionaux et un fonds national dédiés pour des prêts à taux 0 sous le contrôle des salariés. Pour développer les services publics dans chaque pays de l’UE, un fonds social et écologique serait financé par la BCE a taux 0.
  • Des pouvoirs nouveaux d’intervention et de décision des salariés à l’entreprise.
  • Une conférence permanente pour l’emploi, la formation et la conversion écologique des productions au plan départemental, régional et national…

L’objectif est d’éradiquer le chômage. Chaque salarié.e depuis sa sortie du cycle de formation générale serait soit dans un emploi, soit dans une formation en conservant son salaire ce qui lui permettrait de ne plus subir les affres du chômage en cas de disparition de son emploi. La possibilité offerte à chaque salarié.e d’accéder à une mobilité professionnelle et une formation choisies leur permettrait d’acquérir une nouvelle citoyenneté à l’entreprise comme dans la vie.

Ainsi le Medef et les capitalistes perdraient leur pouvoir de domination et d’exploitation du salariat qu’incarnent le chômage et la précarité. La régulation de l’emploi ne se ferait plus par le chômage mais par la formation. Ce serait une avancée considérable !

Merci à toutes et à tous de l’attention que vous aurez porté à cette information.

Nous nous adresserons prochainement à vous de façon plus concrète sur votre lieu de travail.

Nous avons l’ambition de construire ensemble une alternative crédible et durable à la dégradation des conditions de vie, à la perte de confiance en l’avenir, à un monde où insécurité et projets bellicistes dominent.

Afin d’être au mieux en prise avec votre réalité, nous vous proposons un bref questionnaire que nous vous remercions par avance de bien vouloir remplir.



Fusions-acquisitions : Le débat enflamme la droite comme la gauche : depuis le rachat d’Alstom il y a dix ans, les groupes américains ont racheté plus de 1.570 entreprises tricolores. Washington a fait de la France – comme du reste de l’Europe – une destination de choix : 132,2 milliards de dollars décaissés dans l’Hexagone depuis 2014.


Les groupes français ont cependant dépensé bien plus outre-Atlantique, les Etats-Unis sont de très loin leur cible privilégiée : ils y ont déboursé 232 milliards de dollars sur la même période. Tous pays confondus, la France s’est même hissée à la cinquième place des nations les plus offensives aux Etats-Unis, loin derrière le Canada et ses 691 milliards d’investissement.

Pcf Drome

Stop à la casse industrielle – Manifestation le 05/02/2025 à 10h à Jarrie devant Arkema

En 20 ans, la France a perdu la moitié de ses usines. La part de l’industrie dans le PIB (la richesse produite) a aussi été divisée par deux. En Italie, l’industrie « pèse » 16 % du PIB, en France moins de 10 %.

La société Vencorex, à Pont-de-Claix, a été placée en « redressement judiciaire » le 10 septembre 2024. Cette société appartient à la Thaïlande. Le désengagement du capitalisme français et l’irresponsabilité de nos gouvernements sont manifestes.

La seule offre de reprise par une filiale hongroise d’une société chinoise concerne 25 salariés sur les 465 de l’entreprise.

Près de 2 000 emplois directs sont menacés, à Hauterives, à Pont-de-Claix (720), à Jarrie (1 100), 6 000 autres dans l’industrie « aval ».

Derrière ces faits et chiffres est l’enjeu de notre souveraineté industrielle et de la création de richesses nationales avec des graves conséquences pour trois départements, l’Isère, le Rhône et la Drôme.

Parallèlement à la lutte engagée par les salariés concernés, une riposte syndicale, politique, sociale a commencé de se construire :

  • 25 novembre 2024, A. Chassaigne, Président du groupe des députés communistes, a interpelé le 1er ministre, en rappelant que 120 millions d’euros de fonds publics ont été utilisés sur le site pour différentes mises en conformité et sécurité.
  • 26 novembre visite de soutien de F. Roussel secrétaire National du PCF.
  • 17 décembre, porté par 48 personnalités politiques, dont les maires de Pont-de-Claix et de Jarrie, F. Roussel, A. Chassaigne, P. Jouvet député européen PS de la Drôme,… 3 députés de l’Isère,… les syndicats CGT, CFDT, CFE-CGC, un appel à la nationalisation temporaire est lancé.
  • Le 24 décembre 2024 la fermeture a été engagée avec la suppression programmée de 480 emplois directs entrainant le processus de destruction industrielle en cascade de toute l’industrie chimique au sud de Lyon.

Aux côtés des syndicats, une mobilisation des citoyens, des élus est nécessaire afin de forcer les institutions, Conseils départementaux de l’Isère, Rhône, Drôme, Conseil Régional, les représentants de l’État et l’État à sauvegarder cette énorme filière industrielle et ses productions stratégiques.

Communiqué – Mine de sel de Hauterive liée à Vencorex

Le PCF Drôme attire tout particulièrement l’attention des autorités départementales et en appelle à leur intervention à propos d’un sujet d’ordre économique aux conséquences sociales et environnementales qui peuvent rapidement devenir très graves.

Il s’agit de la mise à l’arrêt des salines de Hauterives suite à la menace de fermeture de l’entreprise Vencorex de Pont de Claix, placée en redressement judiciaire et dont les salariés sont en grève depuis le 23 octobre.

La casse d’une entreprise stratégique de l’industrie chimique nationale se conjugue avec des risques environnementaux majeurs.

Il en va non seulement de l’emploi de 7 salariés drômois mais du devenir de dizaine d’hectares, voire plus, de terrains avoisinants auquel s’ajoute un risque d’effondrement de cavités de la mine de sel d’où est extraite la saumure qui faute de pouvoir être utilisée sur la plateforme de Pont de Claix est stockée sur place.

Plus précisément l’activité de l’entreprise Vencorex de Pont de Claix, nécessite l’exploitation de la mine de sel basée à Hauterives. Vencorex est en outre l’unique débouché de la saumure extraite de cette mine, et produit du sel pour sa propre consommation, ainsi que pour Arkema basée sur la plateforme de Jarrie. En cas d’arrêt de Vencorex, il n’y a plus de débouché pour la saumure qui est extraite inexorablement des cavités de la mine de Hauterives à raison de 30 m3 minimum par heure, et qu’il est impossible d’arrêter avant des dizaines d’années sans risquer des effondrements géologiques.

Par ailleurs, de la production de Vencorex dépendent 3 activités stratégiques dont une pour les sociétés Framatome très présentes dans notre département, notamment sur les sites de Romans et du Tricastin. Framatome produit des sels de Zirconium, produits intermédiaires dans le processus de purification du zirconium métallique de qualité nucléaire, constituant les éléments d’emballage et d’assemblage du combustible des réacteurs nucléaires.

Il est donc peu dire de l’intérêt pour notre département de se soucier du devenir de l’entreprise Vencorex tant pour conserver un débouché sur et pérenne à la saumure produite par la mine de Hauterives que pour continuer à disposer de combustible nucléaire correctement préparé.

C’est le sens de l’alerte que le PCF a lancé auprès de la préfecture de la Drôme, de la préfecture de région et du président de Valence Romans Agglo. Le temps est à l’action pour trouver une issue rapide et positive pour l’entreprise Vencorex et donc pour la mine de sel de Hauterives.

Une proposition réunit beaucoup de responsables politiques, syndicaux, de citoyens. Il s’agit d’une nationalisation temporaire. Elle permettrait dans l’attente d’une décision plus définitive de sauver cette entreprise. Il s’agirait en même temps, de porter une véritable ambition de développement à partir d’investissements dans l’emploi, la formation, la modernisation de l’outil industriel et la lutte contre les pollutions. De l’argent existe pour cela. Il se trouve dans les banques. Elles doivent remplir la mission pour laquelle elles existent fondamentalement : soutenir et aider au développement de l’activité économique dans les territoires.

Jean-Marc Durand

Secrétaire PCF Drôme.

Venue de Jean Quétier dans la Drôme le 08/02/2025



Jean Quétier agrégé et docteur en philosophie de l’Université de Strasbourg est un jeune universitaire. 

Il vient de publier fin 2024 un ouvrage intéressant chez P.U.F. : « De l’utilité du parti politique ». 

Dans ce livre l’auteur développe son analyse : la forme parti est tombée depuis plusieurs années dans un discrédit quasi général. La gauche est loin d’y échapper, alors même que le parti a longtemps constitué la forme d’action privilégiée du mouvement ouvrier. 

Trois causes semblent pouvoir expliquer ce phénomène :

–       L’occultation de l’apport historique de cette forme d’organisation ; 

–       L’écho rencontré par les critiques, anciennes comme nouvelles, de la forme parti; 

–       La faiblesse des tentatives visant à réinventer la forme parti pour lui permettre de surmonter les écueils réels auxquels elle a été confrontée au cours de son histoire.

On se souvient de la définition de J-L Mélenchon définissant LFI comme une nébuleuse « gazeuse ». A l’expérience les tentatives de dépassement des partis politiques ont toutes renforcées l’organisation pyramidale de ces structures, la centralisation des décisions dans la main d’un noyau dirigeant central et une vie démocratique corsetée.

En se plaçant à contre-courant des discours présentant le parti comme une forme d’organisation irrémédiablement périmée, cet essai entend prendre précisément la mesure de ces trois enjeux. 

Il ne s’agit pas de proposer une réhabilitation sans nuance du phénomène partisan tel qu’il a existé par le passé, mais bien plutôt d’identifier ce qui a fait la force des partis de la classe ouvrière, sans dissimuler les limites et même les impasses qui ont été les leurs, et de penser cette forme d’organisation à l’aune des exigences nouvelles de notre époque.

Tous les militants et citoyens impliqués dans l’action pour changer notre société sont cordialement invités a venir dialoguer avec l’auteur et à poursuivre la réflexion collective sur un sujet brulant d’actualité.